Les personnes en situation de handicap physique sont confrontées à de nombreuses difficultés au quotidien, notamment en termes de mobilité et de confort de vie. Afin d’alléger les charges engendrées par ces contraintes, les pouvoirs publics ont mis en place diverses aides financières. L’augmentation de la vie autonome est l’une d’entre elles.
A lire également : Les essentiels pour préparer sa retraite : les démarches juridiques à connaître
Quelle est l’augmentation pour la vie autonome (MVA) ?
Le MVA est un soutien financier aux personnes handicapées. Il vise à promouvoir le confort et à faciliter la mobilité de ces personnes chez elles. La situation de handicap dans laquelle ils se trouvent nécessite la mise en place d’installations ou de dispositions spécifiques. Il peut s’agir d’équipements sanitaires adaptés à une personne en situation de handicap, d’un monte-escalier, d’une armoire basse à portes coulissantes ou escamotables…
Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’augmentation de la vie autonome ?
L’octroi de MVA n’est pas systématique pour toutes les personnes handicapées. Il est impératif de respecter certaines conditions liées au handicap et au logement.
A lire en complément : Comment obtenir son acte de naissance facilement en ligne ?
- Le taux d’incapacité de la personne handicapée doit atteindre au moins 80 %.
- La personne concernée doit recevoir l’allocation pour adultes handicapés (AAH) à taux plein, une pension suite à un accident du travail, l’allocation complémentaire d’invalidité ou une pension d’invalidité.
- La personne concernée doit bénéficier d’une aide au logement.
- La personne concernée doit vivre dans un logement indépendant et être redevable du loyer. Pour les personnes séjournant chez une tierce personne, l’hôte doit être en relation avec le bénéficiaire.
- L’intéressé ne doit pas percevoir de revenus provenant d’une activité professionnelle.
La mise en œuvre du MVA
En termes de MVA, les personnes handicapées qui remplissent les conditions d’éligibilité n’ont aucune action à entreprendre pour bénéficier de cette allocation. Le Fonds d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA) paient systématiquement en parallèle avec l’AAH. En effet, dès que la personne remplit ces conditions d’éligibilité, ces agences sociales exécutent le paiement. Les conditions d’éligibilité sont toujours vérifiées en début d’année.
En ce qui concerne le montant de la MVA, il s’élève actuellement à 104,77 euros par mois. Un système de révision a été mis en place pour adapter le MVA aux besoins des personnes handicapées. La révision de cette indemnité est biennale, c’est-à-dire le 1er avril et le 1er septembre de l’année.
La MVA est-elle maintenue si la personne handicapée devait quitter son logement indépendant ?
Vivre dans un logement indépendant est l’un des critères pour bénéficier de la MVA. Que se passerait-il si, pour une raison quelconque, la personne était obligée de quitter son logement indépendant ? En effet, plusieurs raisons peuvent forcer les personnes handicapées à quitter son domicile.
C’est le cas pour l’hospitalisation, l’incarcération dans un établissement pénitentiaire, l’admission dans un institut spécialisé, une maison de retraite… Dans ce cas, le bénéficiaire continue de recevoir l’allocation pendant une période de deux mois. Passé ce délai, le paiement de la MVA sera temporairement suspendu. Le bénéficiaire recevra à nouveau une aide financière dès le premier jour du mois suivant son retour au pays.